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Memorial Rights Group Co de la Russie

Jan 07, 2024Jan 07, 2024

Oleg Orlov, co-président du groupe de défense des droits de l'homme Memorial, a été jugé jeudi à Moscou pour avoir critiqué la campagne russe en Ukraine, qui pourrait le voir emprisonné jusqu'à cinq ans.

Des journalistes de l'AFP au tribunal de district de Golovinsky à Moscou ont rapporté le début du procès, le dernier d'une série contre des organisations de la société civile russe.

"Tout ira bien", a déclaré Orlov, levant le poing en signe de défi, tout en montrant aux journalistes un livre intitulé "La fin du régime" d'Alexander Baunov, sur la chute des dictatures européennes.

Lors de l'audience, il était accompagné du prix Nobel de la paix Dmitry Muratov, qui a rejoint son équipe de défense.

Je viens de voir Oleg Orlov au tribunal. L'un des militants des droits de l'homme les plus respectés de Russie est jugé pour avoir "discrédité" à plusieurs reprises les forces armées russes en critiquant la guerre menée par la Russie en Ukraine. pic.twitter.com/UxZkdpJhdg

Dans une interview accordée à l'AFP à la veille du procès, Orlov a déclaré que sa défense lutterait contre les "accusations idiotes" auxquelles il faisait face.

Orlov a été accusé d'avoir discrédité à plusieurs reprises l'armée russe pour des piquets isolés contre l'offensive ukrainienne et pour un éditorial dans la publication française Mediapart intitulé "Ils voulaient le fascisme, ils l'ont eu".

Il a dit qu'il s'en tenait à ses propos mais qu'il ne se faisait aucune illusion sur l'issue du procès.

"Certains peuvent se dire qu'il vaut mieux se taire. Mais toute ma vie antérieure et ma position m'ont obligé à ne pas le faire", a déclaré Orlov à l'AFP.

"Le verdict sera coupable, personne n'en doute", a déclaré Orlov, se demandant à quel point la peine serait sévère.

"Je ne regrette rien, je le dirai au tribunal."

Son organisation s'est imposée comme un pilier essentiel de la société civile en préservant la mémoire des victimes de la répression communiste et en faisant campagne contre les violations des droits en Russie sous le président Vladimir Poutine.

Il avait été dissous en 2021 quelques mois seulement avant que Poutine n'envoie des troupes en Ukraine.

En mars, des accusations de "réhabilitation du nazisme" ont été portées contre des employés de Memorial.

Depuis le début de l'offensive, le gouvernement russe a intensifié sa répression des voix critiques avec un arsenal législatif, y compris des lois contre le discrédit de l'armée.